Frère Joseph – Portrait
En 1904, l’administration de Notre-Dame de Dusenbach est confiée aux frères Capucins. La communauté y resta au Dusenbach jusqu’en 2009 puis s’y réinstalla en 2016, avec notamment l’arrivée de Frère Joseph ! Désormais seul, il vit en ermite dans le sanctuaire, tout en restant tourné vers les autres !
Joseph DOSSMANN est né dans le petit village de Schaffhouse sur Zorn, au nord-ouest du Bas-Rhin. Son papa était boucher et sa maman mère au foyer s’occupant de cinq enfants dont il était le dernier. Très tôt son père disparut dans un accident ; cette absence l’a longtemps poursuivi.
Il suit sa scolarité à Schaffhouse et Hochfelden avant de faire un CAP. Il devient compagnon du tour de France en tant que boulanger.
La religion catholique avait une forte empreinte sur sa famille ; lors de son service, il fréquenta les capucins de Wissembourg-Weiler. Leur ambiance familiale, leur humanité et sa rencontre avec le frère Jules, centenaire de la congrégation, le mirent sur la voie religieuse qu’il choisit en 1997. Il va cheminer avec les capucins depuis la Suisse, à Saint Maurice, puis Bourg en Bresse et Saint-Etienne pour finir quatre ans à Paris. Nommé à Strasbourg, il devient responsable du couvent et maître des novices dont la dernière année se fait au Dusenbach.
Il est régulièrement envoyé à l’étranger, surtout à Madagascar et en Inde. Mais sa bure a aussi connu l’Amérique du Nord, l’Amérique latine, l’Australie, la Pologne et l’Italie. Cela a cultivé son humanité, son humilité et son empathie envers les plus pauvres ; le tout tutorisé par les préceptes d’une grand-mère paternelle, paysanne aux pieds bien ancrés dans la terre des champs.
L’ambiance familiale, sa vie dans des régions déshéritées et son naturel tourné vers les autres ont structuré la vision de cet homme de foi. Il est devenu une oreille précieuse et attentive pour nombre d’habitants de la région.
Son approche humble mais ferme et empreinte de bon sens en a séduit beaucoup : les baptêmes et mariages qu’il a officiés ne se comptent plus.
Souhaitons qu’il reste encore longtemps « l’ermite du Dusenbach» !